A tous les curieux de passage, je vous salue !
(Les photos sont deux looks de secondes mains, assemblés à partir de pièces trouvées dans des cartons au grenier, qui appartenaient à ma mère et à ma soeur)
Comme je vous le disais le mois dernier, j'ai commencé une démarche plus écologique et moins productrice en ce qui concerne la mode.
Cela fait longtemps que je m'habille de seconde main. Dans une famille de quatre filles, on se partage nos fringues, on s'échange des pièces. J'ai la chance d'avoir une morphologie standard et une taille standard également, ce qui me permet de mettre toutes les affaires de mes soeurs, tant en chaussures qu'en vêtements.
Mais un compte instagram m'a fait découvrir le compte de Lilyfairly sur Instagram et son engagement envers la fashion révolution que j'ai donc suivi cette année. Cela m'a fait prendre conscience des chiffres impressionnants que génère l'industrie de la mode. Voici quelques chiffres alarmants (provenant du site Hydrao et du site oxfamfrance)
- Un vêtement est porté en moyenne 4 fois avant d'être jeté
- Un Français achète en moyenne 9kg de vêtements par an
-Le textile est le troisième secteur le plus consommateur d'eau, avec une consommation de 4% de l'eau potable disponible dans le monde.
- 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile, soit 2% des émissions de gaz à effet de serre mondiaux
Ce n'est que quelques chiffres mais, comme lors de ma prise de conscience sur la consommation de viande et de poisson, ces quelques chiffres m'ont marqué. On a beau se dire " oui mais moi je n'achète pas tout ça !" Cela va tout de même très vite, et en regardant dans vos dressing, vous verrez qu'à ces chiffres s'ajoute la pollution par les matières et par les transports utilisés pour créer les vêtements.
Voici des liens pour en apprendre un peu plus sur la fashion revolution, ses débuts et ses engagements :
- Le compte instagram de LilyFairly
- Le site de la fashion revolution
- Une explication du désastre de Rana Plaza
Ainsi, j'ai voulu changer ma façon de consommer. Je vous ai fait un poste sur ma prise de conscience et sur mon défi de ne rien acheter de neuf, alors je me suis mise à acheter de seconde main. Cela n'empêche pas la création de ces vêtements, qui sont issus de marques parfois non-engagées mais je ne produis pas de nouveau déchet, ce qui est une avancée le temps d'investir dans des pièces de qualités et en matières locales et écologiques.
Pour la seconde main, je connaissais déjà vinted mais j'ai décidé de m'y mettre sérieusement. Le but : vendre tous les vêtements que je ne mettais pas avant de déménager pour ne pas déplacer les vêtements pour rien. Ce que je gagnais correspondait à mon nouveau budget fringues. Une pièce entre, et une pièce sort. Et puis, je n'achète pas souvent de nouveaux vêtements parce qu'on m'en donne plein. Ainsi, mes vêtements ne partent pas à la poubelle. Quand je n'arrive pas à les vendre, je les donne à Emmaus ou au Relai, qui les revendent ou qui en font des tissus recyclés pour les entreprises et pour l'isolation thermique des maisons. Je vous mets le lien de mon Vinted si quelques uns sont intéressés. J'y mets peu de pièces, mais elles sont dans un excellent état.
Il y a ensuite les friperies, lieux de non droit à Paris si tu veux obtenir la bonne affaire mais très agréable quand on n'est pas pressé et qu'on ne cherche rien en particulier. J'ai fait le tour de quelques friperies de Paris, comme :
- Le rétro (2eme arrondissement)
- le coffre (20eme, 9ème et 17ème)
- Le Free'p'star du marais
- Les différents Guerrisol
Ces friperies proposent des prix souvent plus bas que les kiloshop, avec des bacs à prix fixes : 1€, 2€, 5€, 10€, il y en a pour tous les porte monnaies. Et avec un peu de patience, on trouve vraiment des perles.
Enfin, j'opte le plus souvent pour le troc et le don de vêtements. Beaucoup de personnes de mon entourage ne sont pas encore dans une démarche de dressing minimaliste ou encore n'ont pas le temps de vendre leurs vêtements sur Vinted. Alors en parlant de mon projet à droite à gauche, plusieurs m'ont donné des jolies pièces que je mets maintenant très souvent. J'ai également récupéré beaucoup de vêtements de mes soeurs, de ma maman et même des hommes de mon entourage. Comme vous pouvez le voir sur les photos, les vêtements sont à la fois tendance et originaux, heureusement que la mode est cyclique !
Cette envie d'arrêter la fast fashion est encore dur à tenir lorsqu'on voit le nombre de pub et de magasins qui mettent en avant leurs produits, surtout en cette période de solde. Mais finalement, je me sens plus originale dans mes vêtements de seconde main. Je suis quasiment certaine de ne croiser personne avec le même haut, que ma maman portait bien avant ma naissance, ou avec un assemblage 100% seconde main qui me permet de déculpabiliser et de ne pas polluer plus avec les vêtements que je porte.
Attention, encore une fois, il me reste un long chemin à parcourir, les vêtements de seconde main sont parfois envoyés de loin, ce qui pollue avec le transport, et les matières avec du plastique libèrent toujours des nano particules en machine. Les économies que je fais en achetant et en revendant de seconde main me permettent d'économiser pour acheter des pièces éthiques et écologiques, payées à un prix juste qui est encore trop élevé pour moi. A terme, j'aimerais beaucoup pouvoir garder mes pièces plusieurs années ; des pièces en coton recyclés ou en lin, en cuir de fruits etc pour que ma garde robe soit minimaliste, et écologique.
J'aimerais vous faire un article sur les friperies de France ainsi que sur les marques éthiques qui me plaisent pour vous montrer un peu ce vers quoi je veux me diriger, en espérant que les questions que je me pose vous permettent de réfléchir et que les solutions que j'apporte vous permettent de vous lancer vous même dans le tri de vos vêtements. De toute façon, on en a toujours trop et on se sait jamais quoi mettre !
Manon Saget-Lethias
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