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  • Photo du rédacteurManon Saget-Lethias

Mon défi 2021 : arrêter la fast fashion

Dernière mise à jour : 5 sept. 2021




Voilà, c’est décidé, je me lance un défi fou (pour moi) : ne plus acheter aucun vêtement issu de la fast fashion, à minima pendant un an et au mieux toute ma vie. Ce défi que je me lance a donc commencé le 1 juin 2021, alors que je trouvais de nombreux vêtements/trésors chez moi, dormant dans les granges et le grenier.


Je devrais donc essayer de me contenter au maximum de ma garde-robe déjà existante, d’acheter en seconde main, en marques éthiques et durables et enfin, coudre mes vêtements moi-même.


Pour tout vous dire, plusieurs raisons m’ont poussé à faire ce défi :


Tout d’abord, mon hyperactivité m’enjoint de trouver un nouveau projet dans lequel me lancer. Et finalement, quoi de mieux que d’essayer d’apprivoiser une machine à coudre pour calmer ce trop-plein d’énergie. Cela demande de la précision, de la patience et de la concentration, c’est parfait pour essayer de me faire ralentir tout en m’occupant les mains. Surtout que cela me permet d’avoir les vêtements qui me plaisent, qui me vont à la perfection et dans les couleurs et matières que j’ai envie.


Ensuite, la raison la plus importante, c’est ma volonté de coller avec mes valeurs. J’ai commencé il y a maintenant un an à réfléchir autrement, à entamer une transition vers une vie plus respectueuse de moi, des autres et de la planète. Il est donc logique que je revoie ma façon de consommer la mode, comme c’est le cas pour la nourriture et les produits d’hygiène et d’entretien. Je vois de plus en plus de gens réagir sur la fast fashion, ça m’a permis d’y voir plus clair dans les chiffres, ce qui se cachait sous les prix ultra bas des sites de ventes de FF, la pollution que ça engendrait, etc. Je compte écrire un article là-dessus pour partager ce que j’ai compris, les sites qui m’ont aidé et les personnes engagées dans ce combat qui m’inspirent.


Enfin parce que ce n’est pas si dur. D’abord, j’ai l’habitude de prendre les vêtements et les chaussures de mes sœurs et de ma mère, l’avantage d’être assez standard dans les tailles et d’avoir une famille nombreuse. Et en plus, c’est un défi HYPER économique, et comme je veux être indépendante de mes parents et pouvoir aussi voyager et me faire plaisir ailleurs, toute économie est bonne à prendre. A moi la mode de l’upcycling et la satisfaction de coudre une robe dans une taie d’oreiller achetée un euro à EMMAUS !


Cependant, pour être réellement honnête, ce défi me fait un peu peur. Avant, j’avais l’habitude de faire des paniers sur mes sites préférés, d’aller faire les soldes deux fois par an et d’acheter le plus d’articles pas chers possibles (merci Jennifer et H&M pour les offres “3 pour 5 euros” etc, qui étaient si alléchantes) J’ai peur de retomber là-dedans si je vois un article coup de cœur ou une giga bonne affaire. Mais ma solution c’est de me dire que je ne dois pas culpabiliser, tous mes efforts ne seront pas effacés par un seul achat compulsif, tout comme parfois j’utilise encore des produits cracras ou je craque pour un plat avec de la viande. Je dois essayer de faire de mon mieux.


La deuxième chose qui me fait peur, c’est que j’ai peur de ne pas arriver à coudre et de m’énerver puis de me lasser de la couture et d’avoir investi pour rien. C’est pour ça que je veux faire de l’upcycling en premier lieu : parce qu’au moins, je n’aurais pas gâché de tissu tout neuf.


Enfin, sur le long terme, j’aimerais m’acheter des vêtements éthiques si l’envie d’acheter neuf est trop fort, ou que je souhaite obtenir une belle pièce qui me durera très longtemps. Cependant, je ne suis pas encore habituée aux prix qui pour le moment me rebutent beaucoup. 30 euros le t-shirt blanc avec un mini logo, c’est encore excessif pour moi, même si je comprends ce qu’il y a derrière.


Mais c'est pour ça qu'on appelle ça un challenge, parce qu'il va falloir surmonter des petites difficultés rigolotes ! En tout cas, je suis hyper motivée et j'ai déjà trouvé plein de trucs en chinant et j'espère vous en parler bientôt !



Manon Saget-Lethias

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