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Photo du rédacteurManon Saget-Lethias

La Grèce : dans les pas de l'Antiquité (1)

A tous les curieux de passage, je vous salue !



Il y a un an pile, je partais en voyage scolaire en Grèce. J’aimerais partager ces souvenirs avec vous. Je l’ai effectué avec ma classe de prépa en fin de première année. Comme le latin ou le grec sont obligatoire en prépa lettres, c’est un voyage très attendu qui permet de re situer tout ce que l’on apprend dans ces matières que beaucoup considèrent vieillottes. Ayant décidé de poursuivre mes études en lettres classiques pour étudier en profondeur l’histoire de l’Antiquité, ce voyage était une aubaine pour moi. Laissez-moi vous présenter les magnifiques paysages de la Grèce, qui mêlent nature sauvage, vestiges antiques et développement urbain extrême.



Préliminaire :


Le voyage s’est étalé du 31 mai au 5 juin 2019 et nous a permis de voyager dans toute la Grèce pour faire un parcours « antique » des grandes villes de l’Antiquité. Au programme, du bus, du bus, du bus. J’exagère à peine mais cela nous a permis de voir de magnifiques paysages à prendre en photo à travers une vitre (désolé pour les éventuels reflets). Retraçons donc ensemble ces cinq jours de voyage.



1 JOUR : 31 MAI 2019 DÉPART


Nous avions rendez vous devant notre lycée en pleine nuit (vers 1H), en pyjama pour certains, tous très excités et comparant la taille de nos valises pour 5 jours. Le (premier) bus est arrivé, nous sommes montés direction Paris pour rejoindre l’aéroport. L’attente dans l’aéroport fut longue, et assez compliquée parce que nous étions un très grand groupe, la sécurité se méfiait beaucoup. Après un long moment, nous avons enregistré nos valises puis sommes montés dans l’avion, direction la Grèce.



J’étais transportée. En arrivant à l’aéroport, il faisait très chaud alors qu’en partant de Lille de nuit la température devait stagner à 10°C. On a récupéré nos valises et en attendant que tout le groupe se rassemble, on est allé se changer dans les toilettes de l’aéroport. Le voyage commençait trop bien, il fallait qu’un petit désagrément vienne troubler l’euphorie dans laquelle nous étions : une des valises manquait à l’appel. Demandant des explications au personnel de l’aéroport, on nous apprit que la valise était partie pour une autre ville. Elle ne nous reviendra que le dernier jour du voyage et le pauvre jeune homme a dû acheter tous ses vêtements sur place. L’aventure commençait vraiment.



On se sentait tous très excités. Même les professeurs accompagnants. Nous nous sommes d’ailleurs retrouvés à faire la course avec notre professeur d’Histoire qui marchait sur le tapis roulant en criant aux personnes devant elle « PARDON, JE FAIS LA COURSE AVEC MES ÉLÈVES ! ». C’était vraiment marrant. Mais passons aux choses sérieuses.


ATHÈNES 1 :


On a pris le bus (je vais le répéter beaucoup ça, ne soyez pas surpris) pour aller jusqu’au centre d’Athènes et son musée archéologique. Dans le bus, la guide qui nous suivrait pendant tout le voyage nous fit un petit exposé sur la Grèce et sa capitale dont je n’ai retenu que les informations principales : Athènes, construit dans une cuvette entre des montagnes est une ville de 4,5 millions d’habitants. Elle devient la capitale du pays en 1834 (par décret du roi allemand Othon) après son indépendance en 1821.



Nous avons déjeuné sur une terrasse devant le musée archéologique puis nous sommes entrés. Dedans, nos professeurs d’histoire nous ont pris en petit groupe pour retracer l’histoire de la Grèce depuis l’époque Crétoise jusqu’à l’époque Classique, celle que nous étudions en cours. Nous avons observé les techniques de sculpture, les coutumes funéraires et les offrandes divines des hellènes. Voici quelques photos :









Nous n’avons pas visité Athènes le premier jour car ce n’était pas la destination finale journalière. Nous avons donc repris le bus pour aller jusqu’à Tolo. En chemin, nous nous sommes arrêtés au canal de Corinthe pour faire une pause et prendre des photos :



TOLO :


Nous sommes arrivée en début de soirée à Tolo, une petite ville proche de la mer qui nous semblait très dynamique. En arrivant, nous avons découvert un hôtel fabuleux avec piscine et vue sur la mer (malheureusement la piscine était déjà fermée) Les professeurs ne voulaient pas trop qu’on aille se baigner parce qu’on devait se concentrer sur le voyage scolaire et nos devoirs, mais finalement, comme nous étions sages comme des images avec nos yeux de Chat Botté, ils nous ont laissé passer la soirée à nous balader. Nous sommes donc descendus vers la mer pour assister au coucher de soleil et jouer un peu dans l’eau. De vrais enfants. Je pense que cette ville était la plus mignonne du voyage. Sur le bord de mer, il y avait un petit bar restaurant où se produisait un artiste traditionnel et c’était absolument magnifique à entendre. Et puis la vue … Ce n’était pas trop touristique dans la mesure où l’hôtel, bien qu’énorme, était en grande partie remplie par notre groupe (et surtout par des personnes âgées ou des jeunes parents)





(A partir de là, la grippe que j'avais attrapée juste avant de partir s'est un peu empirée, j'ai dû me balader nuit et jour avec les rouleaux de papier toilettes des hôtels à porter de main et le soleil faisait monter ma fièvre régulièrement, je ne suis donc plus sortie le soir pour pouvoir me reposer, ce qui va avoir des conséquences sur le dernier jour)


JOUR 2 : 1 JUIN 2019 ARGOLIDE


Le deuxième jour, nous sommes partis pour le sanctuaire d’Asclépios à Epidaure, surtout célèbre pour son théâtre immense. Asclépios est le Dieu grec de la Médecine, fils d’Apollon et de la mortelle Coronis, c’est un demi-dieu dont le symbole est un sceptre (symbole divin) entouré d’un serpent (symbole terrestre). On l’associe au serpent sûrement à cause de la double traduction du mot pharmacon en grec qui veut dit à la fois le remède et le poison.


Statue du Dieu Asclépios - Musée national archéologique d'Athènes

Le sanctuaire est surtout connu pour son théâtre qui possède une acoustique exceptionnel. Certains pensent d’ailleurs que c’est grâce à des jarres enterrées en dessous servant de caisse de résonnance. En Grèce, le théâtre est un lieu très important. Se servant de la colline pour tailler les gradins et de la lumière naturelle pour jouer en plein jour, le théâtre semi-circulaire grec est un lieu d’apprentissage. C’est une sorte d’école, car aller au théâtre est un devoir pour le citoyen. C’est aussi bien sûr un loisir que de regarder des comédies et un remède contre les humeurs de l’esprits avec les tragédies qui doivent permettre une catharsis chez les citoyens (supprimer toutes les idées de violence, de haine, de tromperie, de vices, etc. en les voyant représenter)





Ce sanctuaire est en réalité un lieu de la haute médecine grecque, s’y trouvaient des prêtres guérisseurs, des bains, des hôtels et des restaurants. Il servait de lieu de repos, d’oisiveté, de loisirs (s’y déroulaient des jeux littéraires et musicaux si mes souvenirs sont bons) ce qui explique la présence d’une importante verdure et d’un stade pour l’activité physique. La médecine appliquée était surtout psycho-thérapeutique, les opérations n’ayant jamais cours dans le sanctuaire (au risque de le souiller de sang). On y trouvait des dortoirs incubateurs et des chambres individuels (dans lesquels on jetait apparemment des serpents, mais je n'ai pas bien compris ce passage de l’explication) On y venait pour déposer des offrandes au Dieu lorsque quelque chose n’allait pas. Malheureusement, vous pourrez vous sur les photos que c’est maintenant surtout un champ de pierre.






MYCENES :


Nous avons ENCORE repris le bus (tout le monde dormait, on était épuisé par les marches rapides et l’intensité des prises de notes, et puis le soleil était particulièrement chaud) pour parvenir à Mycènes, lieu préhellénique qui donne son nom à la civilisation mycénienne. Mycènes aurait été fondée par Persée, et serait le lieu de vie d’Agamemnon, le héros achéen qui mena la guerre de Troie. En 1974, l’archéologue Heinrich Schliemann découvrit des tombeaux royaux desquels 8 femmes, 9 hommes et 2 très jeunes enfants sont extraits. On y trouve alors le masque supposé d’Agamemnon entouré de 14 kg d’or 24 carats. Une tombe sacrément luxueuse ! Cependant, après datation, il s’avère que les tombes et le masque datent du 16es Av. JC. alors qu’Agamemnon aurait vécu bien avant, au 13es Av. JC.








La ville est entourée d’un rempart cyclopéen, d’immenses blocs de pierres simplement posés sans aucun alliage entre eux pour les maintenir. La légende raconte que ces remparts ont été édifiés par des Cyclopes, on pensait en effet que la région de Mycènes était leur lieu de vie. C’est en fait sûrement le même principe de construction que les pyramides d’Egypte. En effet, le commerce était répandu entre la Grèce et le pays des pharaons. L’élément le plus impressionnant est certainement la porte des Lionnes, quatre monolithes en linteau d’un poids de 20 tonnes (on comprend pourquoi on imagine que ce sont les cyclopes qui l’on construit) soutenus par un triangle de décharge. Il est surmonté d’un relief en pierre représentant deux lions assis (une espèce de lions sauvages vivait auparavant en Grèce mais aurait disparu) Leur tête, en or, a depuis longtemps disparu.




LE TRÉSOR D’ATREE :


Atrée, premier représentant de la dynastie des Atrides, famille maudite, est un des ancêtres d’Agamemnon. Ce Tumulus, ou tombeau méditerranéen est un vestige du 13e s Av. JC et est aussi appelé Tombe d’Agamemnon. C’est un des vestiges les plus importants de la Grèce antique et ressemble particulièrement aux constructions funéraires égyptiennes.





Bon ensuite, on passait très près de la mer pour atteindre notre hôtel à Olympie donc les professeurs ont décidé de faire une pause à la plage pour pouvoir corriger leurs copies de concours blancs autre part que dans un bus. Voici quelques photos de ce moment de détente.





Nous arrivons à la fin du deuxième jour et cet article s'allonge encore et encore, faute à l'histoire. Je vous propose donc de faire une pause et de retrouver la deuxième partie de mon voyage ici : La Grèce : dans les pas de l'antiquité (2) qui contient des photos d'Olympie, de Delphes et le dernier jour à Athènes. 


A tout de suite, 


Manon Saget-Lethias.

 

La Grèce : sur les pas de l'antiquité (2) : ICI

Phidias, un sculpteur de merveilles : A VENIR

Point d'Histoire de l'Art dans l'antiquité : A VENIR

La Grèce, des photos en vrac : ICI

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