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  • Photo du rédacteurManon Saget-Lethias

La Grèce : dans les pas de l'antiquité (2)

A tous les curieux de passage, je vous salue !


Et oui, c’est encore moi, et c’est encore pour parler d’antiquité que l’on se retrouve pour finir ce voyage scolaire en Grèce que j’ai fait il y a un an. On y retourne ? C’est parti !


JOUR 3 : 2 JUIN 2019 OLYMPIE


Le troisième jour, c’est avec le sanctuaire d’Olympie que nous avons commencé. Vous connaissez sûrement ce site pour les Jeux olympiques qui s’y sont déroulés. Ce sanctuaire panhellénique est dédié à Zeus et à Héra, ce statut permet d’imposer à travers toute la Grèce une trêve dans les combats et les guerres, trêve qui dure 6 mois. Six mois qui sont souvent prospères pour les villes qui échangent informations politiques et éléments de commerces. Le calendrier grec est d’ailleurs basé sur ces Jeux olympiques : Les jeux se déroulant tous les quatre ans, la période entre chaque jeu correspond à une olympiade et prend le nom du grand vainqueur des Jeux. Le lieu le plus emblématique de ce sanctuaire est le stade (c’est surtout ce que l’on voit le mieux parmi les champs de pierre). La Légende raconte que ce stade ferait dix pas d’Hercule en longueur. Il fait 192,25 m et ses gradins peuvent accueillir entre 15 et 30 milles spectateurs (soit plus de la capacité des AccordHotels Arena à Paris Bercy !)




Autel du Stade d'Olympie

On date les premiers Jeux olympiques de -776 Av. JC, date présumée à laquelle Hercule aurait participé à ces Jeux. Se tenaient bien sûr les Jeux olympiques masculins, dont les épreuves (course pieds nus, lutte, pugilat, et pancrace (lutte à mort), saut en longueur, course de char, lancé de disques, de javelots et de poids) se déroulaient nues. Cependant, il existait aussi des jeux féminins dans lesquels les femmes spartiates se distinguaient particulièrement, jeux qui étaient dédiés à Héra. Les athlètes n’étaient pas des professionnels, et même les petites villes étaient représentées.





Le site d’Olympie compte bien sûr un théâtre, des bains, une palestre, un gymnase etc. pour accueillir l’entraînement des athlètes un mois avant les épreuves. Tous les athlètes devaient jurer de ne pas tricher devant Zeus patron des serments au risque de se faire exclure à vie du sanctuaire en tant qu’athlète tout comme en tant que spectateur et de payer une amende sous forme d’une statue de Zeus sous laquelle était gravé le nom du tricheur, de son père et de sa ville. Ainsi, la honte s’abattait sur la famille et la patrie du tricheur. Une allée des statues de Zeus patron des serments était donc visible par tous à l’entrée du stade. Se tenaient également des jeux dramatiques et musicaux dans le théâtre d’Olympie. Pour l’anecdote, sachez que les femmes n’étaient pas admises comme spectatrices. Certaines ont essayé d’entrer et après les avoir découvertes, une loi à été instaurée à l’entrée du stade : Toute personne voulant rentrer devra se déshabiller pour prouver sa masculinité.






Bien plus qu’à Epidaure, la flore a repris ses droits sur les pierres antiques. Au milieu du site, on peut également observer l'atelier de Phidias, un sculpteur incroyable a qui on attribue les statues chryséléphantines d'ivoire et d'or d'Athéna Parthénos et de Zeus Olympien qui était l'une des sept merveilles du monde antique (et également le fronton du Parthénon). Cette statue de Zeus faisait environ 12,5 m de hauteur, on disait que Zeus assis allait se lever et crever le plafond du temple. Cette statue a disparue ennoyée à Constantinople puis a été vraisemblablement brûlée. Un article sur Phidias devrait bientôt paraître pour tout vous expliquer en détail. Sur la deuxième photo, vous pouvez voir que l'atelier a plus tard été transformé en église ou en chapelle.


Athéna Parthénos - Musée National Archéologique d'Athènes


Pour faire un point historique plus récent, au 4ès Ap JC, les jeux olympiques et les cultes panhelléniques disparaissent sous les ordres de Théodose Ier, empereur romain qui par l’édit de Thessalonique impose la religion chrétienne. Olympie est ensevelie est ne réapparaîtra qu’au 19e s. Après des pillages et des fouilles archéologiques illégales, qui dépouillèrent la Grèce d’une partie de sa richesse antique (comme le fronton du Parthénon par les Anglais et leur commandant Lord Elgin), des lois archéologiques furent misent en place pour que seuls trois chantiers puissent être menés par des étrangers : Delphes aux Français et Olympie aux Allemands(je ne sais pas quel est le dernier chantier). Voici quand même des photos du musée d'Olympie :






JOUR 4 : 3 JUIN 2019 DELPHES


Nous voici rendus à mon jour préféré, ou plutôt à mon site archéologique préféré (je suis contente que ce chantier soit français, peut-être un jour irai-je travailler là-bas ?) Delphes. Ce site est magique en tout point. Je ne sais pas par où commencer. D’abord, je n’ai pas pu prendre des photos de toutes les étapes à accomplir avant de prétendre se présenter devant la Pythie (ablution à la fontaine entre autres), j’étais trop subjuguée par le lieu. Je vais donc partir de l’entrée du sanctuaire et remonter petit à petit jusqu’au théâtre en hauteur.




La première chose sur laquelle vos yeux se posent lorsque vous parcourez le chemin sinueux de ce sanctuaire est le trésor des Athéniens, offrande luxueuse au dieu Apollon après la victoire de Marathon. Outre l’architecture très classique du trésor (endroit dans lequel on entreposait les offrandes d’une ville pour un dieu), il faut savoir que les murs de ce bâtiment sont couverts d’inscriptions et que c’est sur ces pierres que les premières notes de musiques ont été retrouvées, hymnes à Apollon, la partition est quasi-complète. A côté du trésor se trouve une copie de l’Omphalos, le nombril du monde, une météorite tombée du ciel qui place le sanctuaire en Amphixioni, c’est-à-dire en centre politique du monde grec.





Ensuite, remontant l’allée, vous verrez un immense mur appelé mur des offrandes sur lequel sont gravés plus de 600 textes pour Apollon. Il faut savoir que le sanctuaire n’était pas ouvert toute l’année et que pour voir la Pythie, il fallait faire une queue immense (dont les privilégiés étaient les Delphiens et les personnes laissant une grosse offrande au temple) et surtout payer pour avoir une consultation. Souvent les ambassadeurs des villes devaient attendre plusieurs jours pour enfin s’enquérir avec les prêtres pythiens et ils n’avaient le droit qu’à une seule consultation par an.



La Pythie est une jeune femme vierge qui est placée dans une pièce sur un trépied avec un fossé de serpents en dessous et que des herbes très fortes étaient brûlées toute la journée pour que la jeune femme délire et baragouine des mots. Dans tous les cas, le consultant ne la voyait pas, seuls les prêtres étaient autorisés à recueillir ses délires puis de les mettre en vers et de les donner au consultant trois jours après la demande. Apollon est souvent désigné par le surnom d’Oblique, parce que les oracles rendus étaient obscurs, il était difficile de comprendre quelque chose à moins d’avoir déjà une idée en tête et de la faire correspondre par tous les moyens aux vers prophétiques.



La légende raconte qu’Apollon arrivant sur le site pour se faire construire un nouveau sanctuaire, aurait trouvé un temple de Gaia, la Terre, protégé par son gardien le Python, un immense serpent qui protégeait l’oracle appelé Pythie. Apollon l’aurait tué et installé son sanctuaire à la place. Il s’en fut ensuite en Crète pour se purifier de ce meurtre. Mais le temple était là. Au dessus de l’entrée, une inscription rendue célèbre par Socrate pouvait être lue « Gnothis seautov » ou « connais toi toi-même » ce qui veut plutôt dire « la mesure est ce qu’il y a de mieux » c’est-à-dire que l’homme doit rester à sa place et ne pas se mesurer aux dieux. Pour se faire pardonner de Gaia, il instaura les Jeux Pythiques, des jeux sportifs et artistiques, expliquant la présence au sommet du stade et du théâtre.





Je dois vous résumer la fin, car mon état grippal s’étant encore empiré, je n’arrivais pas à suivre les informations données. Je vais néanmoins vous partager les photos restantes du voyage avec le Monastère d’Ossios Loukas byzantin et le dernier jour sur l’Acropole d’Athènes dans un petit post que je classerai dans les photos. J’aurais aimé pouvoir vous partager des informations d’histoire des arts en vous expliquant la différence entre les sculptures archaïques et classiques ou encore le style des colonnes qui peut être très différent mais je pense que je ferais des petits billets dans Histoire.

Un voyage comme ça, ça ne s’oublie pas.

Manon Saget-Lethias.



 

La Grèce : sur les pas de l'antiquité (1) : ICI

Phidias, un sculpteur de merveilles : A VENIR

Point d'Histoire de l'Art dans l'antiquité : A VENIR

Photos en vrac : La Grèce : ICI

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