Je pense qu'on a tous entendu parler du plus gros problème de notre société. Je veux bien sûr parler de la course au temps. Sans faire un cours d'histoire, c'est la course au gain de temps et à la productivité qui nous a conduit à la pollution, la surconsommation et à l'angoisse que ça génère en nous. A présent, nous prenons petit à petit conscience de cette course au temps et de l'impact que cela a sur notre environnement.
Le slow life a connu un gros regain d'intérêt pendant la crise sanitaire parce qu'on avait plus de temps pour vivre convenablement.
Je pense que ma prise de conscience est ancienne, mais que mon engagement a commencé en même temps qu'est né l'idée de ce blog, lorsque j'avais le temps de réfléchir, de respirer et de faire les choses que j'avais vraiment envie de faire, et surtout, au moment où le besoin de décompresser s'est fait plus grand que l'envie de consommer.
Pour moi, le slow life va donc avec le zéro déchet, parce que c'est en vivant moins vite que je pourrais ralentir ma consommation et faire attention à mes déchets.
Je l'ai évoqué précédemment mais il y a un point dans cette démarche que je voudrais éclaircir avec vous : comme je l'ai dit, ma prise de conscience est beaucoup plus ancienne que mon engagement. A vrai dire, depuis la primaire, je sais que notre mode de vie n'est pas le meilleur et qu'il en existe d'autres et par la suite, mon concours sur les régions arctiques à la fin de ma prépa m'a donné les preuves qui ont achevé de me faire ouvrir les yeux. Mais cette prise de conscience est mise en pratique par chacun de manière différente et au rythme qui lui convient, il ne s'agit pas ici de juger quelqu'un parce qu'il n'est pas engagé autant que vous ou même de critiquer les efforts des autres en disant que ce n'est pas assez. Au contraire, si vous êtes sur cette page, c'est que vous envisagez de faire des efforts mais que comme moi, vous ne savez pas par quoi ou comment commencer. Bravo à vous, bravo à nous, nous sommes déjà sur la bonne voie. Certains diront que le chemin à parcourir est long et fastidieux mais moi pour le moment, je m'amuse beaucoup alors j'ai décidé de partager mes petits gestes et mes avancés sur le chemin.
Je ne prétends pas être parfaite et je suis encore loin d'être zéro déchet ou même vivre une slow life au vu de mon hyperactivité. Justement, le but de cette page et des articles qui suivront est de montrer le début de mon engagement et la suite de ce que je vais accomplir. J'ai vu beaucoup de blog parler du résultat de leurs vies zéro déchets mais peu de pages donnent la possibilité d'évoluer avec eux. De toute façon, je pense que le zéro déchet est une utopie parce qu'il y a des déchets qu'on ne voit pas et dont on ne peut rien. Cela voudrait dire oublier la technologie, retourner au lavoir et faire un feu pour cuir un aliment, et ce n'est pas le but. Par contre, on peut réduire les déchets produits sur lesquels on a de l'influence (les déchets alimentaires en premier lieu). Etant étudiante et encore jeune, il y a encore un milliard de choses qui ne dépendent pas de moi et il ne s'agit pas de culpabiliser pour ce sur quoi je n'ai pas de prise. Par contre, je progresse dans la démarche petit à petit et cela me rend fière de moi.
Pour vous expliquer à présent où je me situe sur le chemin, je vous dirais qu'en un an, je n'ai pas beaucoup avancé si je me compare aux engagés dont je suis les blogs. Maintenant, si je regarde où j'en étais il y a un an et où je me trouve maintenant, je peux vous dire que j'ai fait un grand pas, sûrement le plus difficile : me dire qu'il faut changer et commencer à le faire. Et je pense que c'est le plus important, ne pas se comparer aux autres (quelque chose qui reste très compliqué pour moi) Alors ce changement est très progressif mais Paris ne s'est pas construite en un jour et je ne veux pas me mettre la pression et culpabiliser. Je veux vivre, me faire plaisir, ne pas me ruiner et continuer d'apprendre, de mes erreurs et de celles des autres.
J'ai ainsi appris à faire ma lessive moi même, à limiter la viande dans mon alimentation tout en mangeant équilibré, à choisir quels produits étaient meilleurs pour moi et pour la planète et également à retirer le superflu qui me donnaient à penser alors que c'était inutile. Bizarrement, j'ai gagné plein de temps et pas mal d'argent, contrairement à ce qu'on pourrait penser.
Voilà, cet article est un peu introductif, il sert à me justifier mais surtout à vous faire comprendre que par mes articles, je ne veux pas vous culpabiliser ou vous faire la morale, je veux simplement vous montrer que si moi je réussis à faire des petits gestes, vous aussi vous le pouvez, et c'est tous ensemble qu'on arrivera à avancer !
Manon Saget-Lethias